PLAQUE DE PALAIS BINI EDO NIGERIA/BENIN
Nulle gratuité dans l'exécution de ces plaques de relief historiées, véritables bandes dessinées de l'antique Royaume du Benin.
A L' ORIGINE ...
Les plaques décoratives, objets de cour, sont aussi importantes que les têtes de rois ou de reines propres à la cour du Royaume de Benin City. .
Comme tout art de cour, ces œuvres d’art visent à célébrer la grandeur des rois et de leur entourage.
La fonte à la cire perdue a été introduite dans le royaume du Bénin à partir d’Ife au XVIe siècle.
A cette période, le style d’Ife était en déclin. Stylistiquement, les différences sont notoires et les œuvres des deux royaumes affichent un écart sensible dans le traitement des personnages par exemple. Le voyageur Dapper fut un des premiers à mentionner les plaques de bronze du Bénin.
Elles recouvraient au dire des uns des piliers du palais, au dire des autres des murs.
Une des caractéristiques de ces plaques est l’adoption d’une perspective "hiérarchique" : la taille des personnages indique leur importance sociale.
On estime que la production des plaques a commencé dès la deuxième moitié du XVIe siècle.
Duchateau (1990,45) n'exclut pas l'existence d'influences étrangères dans ces œuvres : leurs formes pourraient provenir des petits livres d'images que les Portugais avaient apporté avec eux.
Il ne faut cependant pas penser que des artistes portugais seraient venus enseigner la fonte à la cire perdue.
Dans le seul Nigeria d'aujourd’hui, il existe au moins trois foyers importants de fonte à la cire perdue : Ife, Benin-City et Igbo-Ukwu.
L'histoire est arrivée à retrouver les liens entre les deux premiers centres. Igbo-Ukwu dont l’activité remonte au IXe siècle est difficile à rattacher aux autres centres. On voit ainsi que le débat des rapports entre les centres de productions et celui des "influences extérieures" est loin d'être clos.
Source : Numidia JA
MODELE UNIQUE DATANT DU MILIEU DU XX e SIECLE
Hauteur : 18 cm largeur : 13cm Poids : 1kg 200
REF 15/2508